Les chiffres prêtent à réflexion, plus d’un tiers des professionnels sont atteints du SEP, le Syndrome d’Epuisement Professionnel. Jusqu’ici, les médias autant que les spécialistes donnent les nombreux suicides professionnels à la déficience des personnes concernées. Cependant, la récurrence des faits a poussé les spécialistes à se pencher sur le cas. Les conditions de travail sont maintenant pointées du doigt et le SEP couramment appelé Burn-out pourrait bientôt être reconnu comme une maladie professionnelle à part entière.

QU’EST CE QUE LE BURN-OUT ?

Le mot Burn-out a été utilisé pour la première fois il y a 40 ans par Herbert Freudenberger, un psychiatre qui a remarqué un épuisement physique et mental auprès du personnel qui travaillait dans son hôpital. Les mêmes cas d’épuisement et de stress intense ont également été relevés dans d’autres sociétés. Le Burn-out s’est alors défini comme un trouble psychosocial qui atteint les personnes qui s’engagent à respecter des valeurs professionnelles sans qu’elles aient les moyens de le faire. Bien que le Burn-out ne soit pas encore médicalement défini avec précision, de nombreuses entreprises comme Google ou encore la Deutsche Bank ont pris conscience de l’importance de ce fléau et ont pris des mesures préventives et ont mis en place des thérapies qui permettent d’alléger les pressions au travail.

LES CAUSES DU BURN-OUT

La fragilité des personnes touchées par le Burn-out a longtemps été identifiée comme la cause de ce trouble. Aujourd’hui, ce phénomène fait l’objet de plusieurs études nous menant vers de nouvelles pistes. Le travail démesuré dû à une compulsion qui pousse à travailler sans jamais pouvoir s’arrêter est une des grandes causes du SEP.

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La quête permanente de résultats et d’efficacité et le perfectionnisme au travail peuvent également amener les employés à subir des pressions intenses qui deviennent parfois ingérables. Ces faits sont présents dans toutes les entreprises, mais elles deviennent dangereuses lorsqu’ils sont accentués par les conditions de travail imposées. Arrivés à un niveau chronique, les risques de SEP sont de plus en plus élevés.

LES SYMPTÔMES DU SYNDROME D’EPUISEMENT PROFESSIONNEL

Avec de l’attention, les premiers signes du SEP peuvent être dépistés à l’avance. Un employé touché par le Burn-out commencera à prendre des somnifères suite à des troubles du sommeil et des douleurs diverses comme les tendinites, les migraines intenses, les lombalgies, les vertiges ou encore les cervicalgies. Si des mesures ne sont pas prises à ce stade, un découragement excessif dû à une sensation de persécution au travail manifeste à la personne. Le SEP s’exprime par des troubles sociaux autant au travail que dans son entourage, un abus d’alcool et d’autres produits illicites. La personne touchée sombrera alors dans une réelle dépression qui peut mener jusqu’au suicide. C’est pourquoi le SEP peut parfaitement être qualifié comme étant un trouble psychosocial et une maladie professionnelle.

LES BONS MOYENS POUR PRÉVENIR LE BURN-OUT

Les entreprises sont tenues comme principaux acteurs dans la lutte préventive contre le Burn-out. Sans sacrifier les objectifs fixés par le groupe, il est possible de maintenir des conditions adéquates pour les atteindre tout en évitant de mettre des pressions excessives. Pour cela, certains groupes comme Wolkswagen ont établi des trêves quotidiennes dans la réception des appels téléphoniques et des mails professionnels. En France, des « droits de déconnexions » sont également accordés au personnel travaillant dans le domaine du numérique. Pour les employés, il y a différentes astuces pour prévenir le Burn-out. Les pauses de 10 à 20 minutes par jour réduisent considérablement la fatigue au travail. Les activités physiques au moins une fois par semaine permettent de se détendre et éviter le stress. Le fait de garder des centres d’intérêt en dehors du travail est également primordial pour éviter le Burn-out.

Il est donc important de sortir, faire des hobbies pour ne pas se laisser submerger par la vie professionnelle. La consommation des aliments riches en sucre et les substances qui permettent de se revitaliser rapidement en un moment sont à éviter, car cela fatigue encore plus le corps à moyen terme.