Vous êtes-vous déjà demandé ce que sont les neurosciences cognitives, à quoi elles servent, et ce qu’elles peuvent permettre de faire ?

Si oui, découvrez ci-dessous comment elles ont aidé un tétraplégique à retrouver en partie l’usage de sa main en se servant d’une puce, des bracelets, et d’un ordinateur.

Les neurosciences cognitives, à quoi servent-elles ?

Les neurosciences cognitives étudient le fonctionnement du cerveau et des mécanismes neurobiologiques qui soutiennent les facultés cognitives dont voici une liste non exhaustive :

  • La perception,
  • Le langage,
  • Les émotions,
  • La mémorisation,
  • La motricité.

Et c’est justement de motricité que parle cet article : le cas d’un tétraplégique qui a retrouvé en partie l’usage de sa main !

En attendant d’en savoir plus là-dessus, sachez que les neurosciences cognitives se basent sur plusieurs disciplines. En voici quelques-unes : la neurologie, la psychologie cognitive, l’imagerie cérébrale, la modélisation, les mathématiques, la physiologie, etc.

Les neurosciences cognitives intéressent aujourd’hui beaucoup de monde. Car les maîtriser, c’est se donner une chance de comprendre le cerveau humain et d’agir positivement sur lui.

Découvrons à présent comment une puce, des bracelets, et un ordinateur ont aidé notre tétraplégique à retrouver partiellement l’usage de sa main.

Neurosciences cognitives : comment une puce, des bracelets et un ordinateur ont permis à Ian Burkhart de retrouver en partie l’usage de sa main

En 2010, suite à un accident de natation qui a abîmé sa moelle épinière, Ian Burkhart, un Américain de 24 ans, s’est retrouvé tétraplégique.

Vous le savez probablement : un tétraplégique, c’est quelqu’un qui souffre d’une paralysie des quatre membres provoquée la plupart du temps par une lésion de la moelle épinière. Et les médecins d’Ian Burkhart ne lui prédisaient que cet avenir : « Le mieux que vous pourriez faire serait de bouger vos épaules, mais rien de plus pour le restant de votre vie ».

Heureusement, ces médecins se trompaient. En 2016, six ans après ce diagnostic, Ian peut désormais saisir un objet, ramasser une cuillère au sol, jouer à la guitare via un jeu vidéo, verser le contenu d’une bouteille dans un bocal, etc. Comment est-ce possible ?
Cela fait plus de 25 ans que les scientifiques travaillent sur la conversion de la pensée en action via des logiciels.

Ils avaient déjà démontré qu’un singe pouvait par la pensée bouger le bras d’un autre singe temporairement paralysé par des anesthésiants. Vous pouvez lire l’étude sur cette page.

Ils avaient également aidé une femme tétraplégique à boire son café par le biais d’un robot en forme de bras articulé. Il suffisait à cette dernière de transmettre par la pensée ses ordres au robot.

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Maintenant, pour la première fois, une personne totalement paralysée peut refaire elle-même des mouvements de la main par le biais de sa pensée. C’est une première, et c’est grâce à Chad Bouton et son équipe du Feinstein Institute pour la Recherche Médicale, organisation basée aux États-Unis.

Tout d’abord, ces spécialistes des neurosciences cognitives ont commencé par identifier les signaux spécifiquement associés aux mouvements des mains d’Ian Burkhart. Ils ont alors constaté que les zones cérébrales chargées de ces mouvements étaient intacts. Les signaux parvenaient donc bel et bien à la moelle épinière. Mais parce que cette dernière était endommagée, les signaux y restaient bloqués et n’étaient pas transmis aux muscles.
Chad Bouton et son équipe ont alors créé NeuroLife, un système qui rétablit la communication entre les muscles et le cerveau sans transiter par la moelle épinière.

Ce système est fait d’une puce d’ordinateur inférieure à la taille d’un petit pois, de bracelets et d’un ordinateur.

La puce d’ordinateur a été greffée dans le cortex moteur du cerveau d’Ian Burkhart. Dès qu’Ian émet des pensées, la puce les transmet à l’ordinateur. Ce dernier les décode, puis envoie des ordres à des bracelets qui stimulent électriquement les muscles du bras d’Ian Burkhart.

Ce système en apparence simple (en réalité complexe) représente une véritable avancée scientifique qui ouvre la voie vers la création de dispositifs encore plus performants.

Qui sait, peut-être qu’un jour, grâce aux neurosciences cognitives, les tétraplégiques et autres paralysés retrouveront l’usage complet de tous leurs membres et mèneront une vie enfin normale !

Voilà, vous avez là une idée de ce que les neurosciences cognitives peuvent permettre de faire aujourd’hui. Avez-vous des questions, des préoccupations ou n’importe quel autre type de commentaires ? Si oui, merci de nous en faire part dans la zone réservée ci-dessous à cet effet !