Si vous vous intéressez aux neurosciences, vous vous êtes probablement déjà posé plusieurs types de questions s’y rapportant. L’une d’entre elles a pu être : « Mon niveau d’intelligence est-il gravé dans mon code génétique ? Est-ce que mes gènes déterminent le niveau de mon quotient intellectuel ? ».

Si vous désirez trouver des réponses à de telles questions, lisez ce qui suit.

Neurosciences : il était déjà admis que nos gènes jouent un rôle majeur dans notre degré d’intelligence

Vous vous demandez peut-être si le degré d’intelligence d’un être humain est gravé dans son code génétique, un peu comme la couleur de ses cheveux, de ses yeux, ou encore sa taille ? Autrement dit, est-ce que l’intelligence est déterminée par l’héritage génétique ?

Sachez que les neurosciences admettent depuis de nombreuses années que la génétique joue un rôle capital dans le degré d’intelligence. Autrement dit, les gènes transmis par vos parents jouent un rôle crucial dans le niveau de votre quotient intellectuel. L’intelligence serait donc pour une bonne part héréditaire.

Mais ce que les scientifiques n’étaient pas encore parvenus à identifier, c’étaient les gènes pertinents, les gènes liés à votre degré d’intelligence. C’est désormais chose faite grâce au neurologue Michael Johnson et à son équipe de scientifiques.

Neurosciences : les gènes liés au degré d’intelligence sont bel et bien réels

La semaine du 23 décembre 2015, une équipe de scientifiques de l’Imperial College de Londres conduite par le neurologue Michael Johnson a publié une étude dans la revue Nature Neuroscience.

Pour résumer les résultats de cette étude neuroscientifique, grosso modo, ce ne sont pas simplement des gènes, mais plutôt des grappes de gènes qui sont liées à votre degré d’intelligence. Plus précisément, ces grappes de gènes sont liées à vos capacités cognitives :

– La qualité de vos différentes mémoires : mémoire sémantique, mémoire épisodique, mémoire de travail, etc.
– Votre niveau d’attention,
– Votre vitesse de compréhension,
– Votre capacité à raisonner et à argumenter de façon solide,
– La vitesse à laquelle vous traitez l’information,
– Etc.

Ces grappes de gènes sont organisées en deux réseaux baptisés M1 et M3. Le réseau M1 comporte un millier de gènes. Le réseau M3 en comporte une centaine.

Ces deux réseaux ne jouent pas seulement un rôle dans la détermination de votre degré d’intelligence. Ils interviennent également dans des maladies comme la schizophrénie, l’autisme, etc.

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Le rôle spécifique de chaque gène, puis de chaque grappe est encore inconnu. Et il faudra attendre probablement de nombreuses années pour le découvrir. Mais les deux réseaux M1 et M3 peuvent d’ores et déjà, des dires du neurologue Michael Johnson, être comparés à ″une équipe de football avec des joueurs à différentes positions″.

Autrement dit, chaque gène, chaque grappe, chaque réseau occupe une position bien déterminée et n’est donc pas là par hasard. Encore faut-il comprendre :

– Qui sont les joueurs clés,
– À quel jeu l’équipe toute entière joue exactement,
– Comment les différents joueurs travaillent en équipe,
– Qui est leur entraîneur.

Et à propos de qui est leur entraîneur, il se peut que ces deux réseaux partagent un même système de régulation supérieur. Si cela s’avérait vrai, cela voudra dire que l’on pourra probablement manipuler un groupe de gènes liés à l’intelligence humaine. On pourra peut-être rendre les gens plus intelligents. Imaginez quel impact cela pourrait avoir sur l’humanité toute entière !

Voilà donc ce que nous révèlent les neurosciences. Et si vous avez envie d’aller plus loin, découvrez pourquoi le manque de sommeil nuit à vos capacités cognitives.

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